Négociations Annuelles Obligatoires et monologue social

I can’t get NAO.

              On est bien gentils quand même ! En 2020, on s’est imposés des congés, on a travaillé dans des conditions dégradées, rattrapé des retards causés par une pandémie mondiale et, grâce à nos efforts, Thales a dégagé 1,3 milliards d’euros de profit. A SIX-GTS, on a même dépassé les objectifs fixés avant la pandémie !

               En remerciement, la direction nous propose une demi-augmentation. C’est-à-dire une augmentation d’1,5% (au maximum) en juillet seulement, sans effet rétroactif ! Non contente de cela, elle propose de supprimer l’augmentation des minimums hiérarchiques de 3% par rapport à la grille des salaires de la convention collective. Finis les 5% de plus par rapport la grille chez nous ! Heureusement, il nous sera possible de négocier une prime de 200€ pour les mensuels… Allez manant, passe ton chemin !

               De leur côté, les marchés financiers étaient un petit peu inquiets, alors ils ont obtenu une avance de 80 millions d’euros sur les 300 millions qui leurs sont promis cette année.

Mais où est le respect ?

              Toutes les organisations syndicales sont d’accord sur un point : la direction se moque des représentants des salariés, et donc en réalité des salariés. Nous l’avons constaté régulièrement cette année, dernièrement avec le projet Cholet 2 dont certains ont appris l’existence par leur grand-mère qui avait lu le journal avant d’en être informés par Thales. Dans le cas du projet CONNECT dans sa globalité, les instances représentatives du personnel ont été mises devant le fait accompli sans aucun effort d’échange ou de collaboration.

               Les avis défavorables des CSE et CSEC sont actés sans modification de trajectoire. Dernièrement, les modalités de calcul de la part variable du salaire des ingénieurs et cadre ont été modifiées alors que toutes les organisations syndicales s’exprimaient unanimement contre. La part variable dépendra dorénavant davantage des résultats économiques que des objectifs individuels. Localement, la direction ne négocie plus rien du tout, négligeant totalement les délégués syndicaux. Cela dit, de leur point de vue, ils en font déjà trop ! Rendez-vous compte, en plus de leurs obligations légales, ils nous offrent le luxe de nous informer ! Que demande le peuple ?

Qu’allons-nous faire ?

              Concernant le comportement de la direction, nous avons une explication simple : nous ne sommes pas assez de syndiqués. Pas seulement à la CGT, globalement. Individuellement, le salarié n’a qu’un seul pouvoir : partir. Pour pouvoir exiger un meilleur salaire, de meilleures condition de travail, ou modifier l’orientation de son entreprise, nous devons nous organiser collectivement. Après tout, sans nous, pas de travail, pas de production de richesses, pas de profit !

              Oui c’est un scandale, oui la colère gronde, mais si celle-ci ne se traduit pas par des actions concrètes et massives, la direction continuera de nous mépriser. Alors venez vers nous, faites-nous part de vos revendications, des actions que vous souhaitez mettre en œuvre et, plus que jamais, syndiquez-vous !

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