Situation du groupe thales et de TCS
Comme nous vous l’avons déjà signalé, la situation économique globale du Groupe est au beau fixe comme le montrent les chiffres des 6 premiers mois :
- Prises de commande : 6,22 Milliards d’Euro en croissance de +19%
- Chiffre d’affaire : 6,35 Milliards d’Euro en hausse de + 11%
- EBIT : 473 Millions d’Euro en progression de + 18%
- Résultat Net : 313 Millions d’Euro en augmentation de + 29%
Ces chiffres sont tellement bons que le conseil d’administration a décidé d’un versement d’acompte sur dividendes à hauteur de 73 millions d’euros ! Ah non, désolé, cela n’a rien à voir avec les bons résultats puisque même en cas de mauvais résultats les dividendes tombent… Au contraire de la politique salariale qui peut être mauvaise même en cas de bons résultats, comme vous avez pu le remarquer en 2015 !
Et pour TCS, la situation est elle aussi au beau fixe. Ainsi à fin septembre, les prises de commandes sont en avance de plus de 268 Millions d’euros (sur un budget d’environ 840 Millions d’euros, soit +31%). Le Chiffre d’affaire est lui aussi en avance, de plus de 47 Millions d’euros (sur un budget d’environ 1140 millions d’euros, soit +4%).
ET POUR TCS CHOLET ALORS ?
Ces très bon résultats, en terme de prise de commande ou de chiffre d’affaire, se traduisent forcément par une activité très importante sur notre établissement de Cholet. Mais, cela n’a pas que de bonnes conséquences, pour l’entreprise, pour nous tous, pour notre travail.
La charge de travail : très importante
La charge de travail est très importante quasiment partout, presque tous les services sont en pleine activité, voire souvent au-dessus de leur capacité. Et l’horizon à proche et moyen terme confirme lui aussi une charge importante, à la fois en études, en production et en soutien logistique, donc pour tous les salariés. Le fait d’avoir du travail est une bonne nouvelle, mais cela implique de prendre la mesure de toute la charge prévue. Mais est-ce vraiment le cas ? Vos représentants CGT n’ont eu de cesse d’alerter la direction sur cette question de la charge de travail trop importante et de ses conséquences pour l’ensemble des salariés.
L’emploi : en croissance beaucoup trop faible
Les prises de commandes ont été exceptionnelles pour TCS depuis 3 ans (peut-on d’ailleurs encore parler d’exception ?) mais pas les embauches. Ainsi, si l’on regarde les chiffres il y a eu 20 embauches en CDI sur Cholet, pour atteindre 1057 CDI actifs. Mais dans le même temps, il y a environ une centaine d’intérimaires et environ 150 prestataires (la direction, par choix dogmatique, refuse de nous communiquer le chiffre de prestataires au forfait malgré nos demandes répétées). Cela représente quasiment 25 % de l’effectif occupé par des emplois précaires ! A cela s’ajoute le fait que 20% de l’effectif dit « mensuels » (les seuls à faire des heures supplémentaires comptabilisées) fait des heures supplémentaires depuis janvier, et que plus de 10% des effectifs effectue des dépassements d’horaires tous les mois.
Tous ces indicateurs montrent qu’il y a nécessité d’embaucher rapidement sur notre site. Nous pensons qu’il est à la fois nécessaire et réaliste de diminuer le taux de précarité. En passant celui-ci de 25 à 15%, cela permettrait d’embaucher une centaine de salariés, et ainsi de préparer l’avenir et notamment le maintien de nos compétences et savoir-faire en interne ! Et pourtant là encore, des choix dogmatiques du Groupe amènent des projets aberrants comme c’est le cas en ce moment pour l’activité du magasin général et de la réception, avec une sous-traitance à venir ! Privilégier l’emploi est le sens de notre action CGT au quotidien.
Les conditions de travail : des difficultés récurrentes
La charge trop importante par rapport aux effectifs entraine inévitablement une dégradation des conditions de travail, que vous êtes nombreux à nous remonter. Mais ce n’est pas la seule explication, et notre organisation de travail est aussi en cause. En effet, tout est fait pour ne plus mettre le salarié au cœur de notre travail et au cœur de la relation de confiance qui devrait tous nous unir. Malgré les discours de la direction, notre organisation de travail est orientée vers la mise en concurrence, le « reporting » incessant, le manque de confiance envers les salariés, la remise en cause permanente des compétences de chacun par une demande de justification perpétuelle. Vos représentants CGT sont intervenus à de nombreuses reprises pour alerter et trouver des solutions à des situations de crise, que ce soit sur l’affaire Balard, si symptomatique, ou en production à TS2, ou encore à GFC… A chaque fois notre méthode est la même, aller voir les salariés et partir de la réalité de votre travail et de votre ressenti.
Le management n’est hélas plus orienté vers l’humain, mais vers les indicateurs, les jalons, les coûts. Et ce que l’on demande aux managers ne leur permet plus d’avoir ce contact de proximité, tant la remontée d’indicateurs prend le pas sur le simple bon sens… bref l’aspect financier, qui ne devrait être qu’un outil, est devenu un but en soi qui détruit la nature même de notre travail.
La qualité de notre travail : en baisse inévitablement
La conséquence inévitable de toutes ces situations est une baisse à la fois de la qualité de notre travail mais aussi de l’intérêt même que nous pouvons y trouver. Notre organisation de travail, la course à la baisse des coûts, nous amène très régulièrement à aller trop vite, et donc à faire puis refaire sans cesse le même travail, ce qui est naturellement contre-productif ! De plus, cela a aussi des conséquences négatives sur la satisfaction de nos clients ! Là encore, la CGT n’a eu de cesse d’alerter la direction sur ces problèmes, et du sens qui en découle pour chacun d’entre vous, de cette sensation de ne plus pouvoir faire un réel travail de qualité !
Ce bilan non exhaustif de la situation de notre site de Cholet vous permet de vous faire votre propre opinion sur ce qui anime et animera vos élus et militants au cours de leurs deux années de mandat. Ainsi lorsque nous vous demandons de voter pour la CGT aux élections professionnelles du 1er décembre, vous pourrez le faire en toute connaissance de cause.