Elections professionnelles : La CGT Thales au niveau SIX.

Comme vous le savez sans doute, la CGT n’est pas représentative au niveau SIX. Sans les 10% de voix nécessaires, nous ne pouvons pas nommer de Délégués Syndicaux Centraux pour négocier avec la direction (les salaires, par exemple). Cela ne nous empêche pas de nous mobiliser, de donner notre avis et d’établir, toujours avec les salariés, des revendications de progrès social.

Le nerf de la guerre : les salaires.

             

  La CGT n’a pas attendu la discrimination des salariés de plus de 33 ans pour se mobiliser. Dès Mars 2021, nous sortions seuls, malgré les appels lancés aux autres syndicats. Il y avait pourtant de quoi se mobiliser ! Nous avons alors perdu des conquis sociaux que nous n’avons toujours pas retrouvés :

  • Augmentation sans effet rétroactif
  • Fin du bonus de 5% les minimas métallurgie
  • Pas d’augmentation individuelle minimale de 1%

Ces régressions, passées sur le dos de la crise COVID et de la solidarité avec AVS, ont permis à la direction de faire des économies sur la masse salariale et d’arroser copieusement les actionnaires alors même qu’elle touchait des aides de l’état pour financer l’activité partielle…

Si vous votez CGT, nous porterons des revendications simples et justes, pour que les profits que nous produisons ne finissent plus quasi-intégralement dans les mains des actionnaires :

  • Au moins un tiers des bénéfices investis dans la masse salariale
  • Une augmentation générale pour les cadres (plus jamais 0% !)
  • Retour d’un bonus d’au moins 5% sur les minimas métallurgie
  • Evolution de la classification tous les 4 ans minimum
  • Doublement du salaire au cours de la carrière, à minima

Rétroactivité : Thales en procès

Le 7 juin 2022, suite à l’action du syndicat Supper et de la CGT au niveau des sociétés Thales SA, LAS, AVS et DMS, le tribunal de Versailles a condamné Thales à appliquer l’usage de la rétroactivité des augmentations de salaire au 1er janvier, pour les politiques salariales 2021 et 2022. Par deux lettres ouvertes différentes, la CGT demande non seulement au PDG de notre Groupe d’appliquer cette décision de justice, mais aussi de l’étendre à l’ensemble des sociétés, pour tous les salariés.

La direction du Groupe a décidé de faire appel de ce jugement du 7 juin 2022. L’audience d’appel aura lieu le 13 décembre 2022. Face aux refus et à l’obstination de la direction du Groupe, la CGT a enclenché seule la même action juridique, pour les sociétés SIX-GTS, TAS, TSN et Trixell. La première audience a eu lieu le mardi 20 septembre au tribunal de Versailles. La décision sera rendue le 8 novembre 2022.

Pour justifier son appel, la direction utilise des arguments douteux. Selon eux, l’application de la rétroactivité mettrait en péril la grande Thales… On parle bien de rattraper 9 mois d’augmentations de salaires, souvent basses voire nulles, pas de dépenser 1,3 milliards d’euros pour les actionnaires ! La direction s’appuie également sur le protocole de sortie de crise de 2022, signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, qui validerait par un accord la non-rétroactivité des augmentations. Raison de plus pour la CGT de ne pas l’avoir signé !

La grande absurdité CONNECT

La CGT est le seul syndicat à avoir voté unanimement contre le projet CONNECT, sur tous les sites de Thales SIX GTS France, même Cholet. Que ce soit bien clair, nous ne sommes pas contre un nouveau site Choletais, au contraire ! Nous estimons que nous méritons depuis bien longtemps un nouveau site pour tous les salariés, même la production, sans fuites et bien isolé. Il n’était pas nécessaire de justifier la construction d’un morceau de ce nouveau site par le transfert précipité de plusieurs centaines de postes depuis Cristal (Gennevilliers). Si nous avons voté contre ce projet, c’est justement parce qu’il est stratégiquement dangereux pour SIX en plus d’être angoissant pour les salariés concernés.

La direction a généreusement estimé les bénéfices de limiter la surface immobilière en région parisienne ainsi que l’économie à faire sur la masse salariale en remplaçant les anciens salariés par des jeunes, mais elle n’a pas du tout considéré les pertes de compétences ! C’est pourtant évident : si très peu de salariés déménagent à Cholet, cela signifie que la majorité changent de poste ou démissionnent.  Faute d’être transmises correctement aux nouveaux salariés choletais que nous recrutons à grand peine, leurs compétences sont perdues. Cette perte inestimable met en péril nos projets et le fonctionnement de nos équipes. Côté direction, pas de panique : ce n’est pas chiffrable, donc ça ne compte pas.

Externalisation, délocalisation et automatisation des fonctions support

En fin d’année dernière, les salariés de la comptabilité fournisseur et note de frais ont subitement appris que leurs postes seraient externalisés vers Thales Global Services et délocalisés à Hélios/Vélizy, sans aucune consultation préalable du CSE. A Cholet, ce sont 11 salariés qui apprennent directement de leur hiérarchie que leur poste n’existera plus à Cholet et qu’il leur faudra soit déménager, soit en changer.

Ce n’est pas la première fois que la direction sous-traite, externalise et/ou délocalise des services entiers au prétexte qu’ils ne représentent pas notre « cœur de métier » ou qu’ils ne sont pas directement profitables. La CGT craint que ce ne soit pas la dernière non plus. La disparition, l’éloignement ou encore la précarisation des métiers transverses (logistique, magasin, DSI, approvisionnement, paie, compta ou même RH dernièrement…) et leur remplacement par des outils qui dysfonctionnent, voire par rien du tout, est l’une des causes de surcharge et de perte de sens du travail des salariés Thales.

Les salariés doivent renseigner toujours plus d’outils ou réaliser de petites tâches supplémentaires alors que ce n’est justement pas leur « cœur de métier ». Il est également de plus en plus rare de s’adresser directement à un humain pour régler rapidement un problème spécifique de paie ou de gestion…

Voter CGT, c’est voter pour l’intérêt des salariés à long-terme face à la rentabilité court-termiste des actionnaires.

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *