Elections professionnelles : La CGT à Cholet.

En Novembre, vous voterez pour une liste de salariés portée par un syndicat. Un vote CGT, c’est plus de poids pour nous en CSE et dans les commissions et plus de temps de délégation pour nos militants. Le nouveau site, l’ancien site, le recrutement, l’organisation du travail, les activités sociales et culturelles… Les sujets sont nombreux, et on en parle.

Jade, Cholet 2.

La CGT est pour un nouveau site accueillant tous les salariés, écoresponsable et agréable à vivre au quotidien. Pour en arriver là, il y a encore du travail.

Voilà des années que notre site est vétuste. Les toitures qui fuitent sont devenues un sujet de plaisanterie récurrent ; même Jean-Pascal Laporte se félicite de diriger la seule usine d’électronique en milieu aquatique de France. Les bâtiments sont très mal voire pas du tout isolés. Tellement mal isolés que, lorsqu’il a neigé en 2018, la direction nous a rassurés quant au risque d’écroulement des toitures en nous promettant que la chaleur s’en échappant ferait fondre la neige avant qu’elle ne s’accumule. Enfin, la place manque, cruellement. De plus en plus d’entre nous sont tassés dans des modulaires temporaires permanents, tout aussi mal isolés et aux étages inaccessibles aux personnes à mobilité réduite.

Mieux vaut en rire qu’en pleurer, mais en résumé : nous travaillons dans des conditions indignes à la fois pour nous, pour nos clients et pour l’environnement. Pourtant, il y a déjà presque 5 ans, la direction a nommé la solution : JADE. Notre nouveau site au nom minéral (comme Cristal ou Opale) Jeune Agile Digital et Engagé. Le projet a été imaginé, conçu, dessiné, chiffré, mais jamais validé par la Direction Immobilière du Groupe (DIG). Cholet n’a jamais été l’urgence, tant que nous restions productifs. Lors de sa visite sur le site, Patrice Caine nous a même félicité pour notre « adaptabilité ».

           

Enfin, le 4 novembre 2020, nous apprenions dans une réunion au niveau Groupe l’existence du projet Cholet 2.  La direction, poussée par la région, avait prévu de l’annoncer aux salariés après l’avoir annoncé à la presse, si bien que les salariés qui n’ont pas eu notre tract du 5 novembre l’ont souvent appris par leur grand-mère abonnée à la presse locale avant de l’apprendre par la direction.

Cholet 2 était et reste encore un morceau du projet JADE, validé par la DIG uniquement parce qu’il était indispensable pour soutenir leur projet de transfert de centaines de postes depuis Gennevilliers vers Cholet, dans le cadre du projet CONNECT. Objectif : réduire la surface immobilière en région parisienne et faire des économies sur la masse salariale en remplaçant des salariés expérimentés par des jeunes.

On garde donc le site vétuste pendant « au moins 10 ans », on sépare la production des R&D pour TAP et HTE, on ne gagne pas de place (puisqu’on transfère des postes) et on écrase une zone humide de 17 hectares. Car oui, au lieu de choisir une friche industrielle à réhabiliter comme il y en a foison à Cholet, la direction a choisi l’option (moins chère) de terrasser et partiellement artificialiser plusieurs hectares de terres agricoles.

Pour la CGT, ça sera une « bonne nouvelle » quand tout le monde y sera, la production également.

Charge de travail et recrutement.

En 2022, les prises de commandes s’envolent. Le problème, c’est que c’est le seul bon chiffre. Nous sommes de moins en moins ponctuels, le cash manque et le recrutement patine. Notre principal problème : CONNECT. Dans son idée d’économiser sur la masse salariale, la direction a poussé de centaines de salariés qui ne souhaitent pas venir à Cholet à abandonner leur poste. A Cholet, la CGT est le seul syndicat à avoir voté contre CONNECT, malgré la hausse d’activité et le nouveau site, surtout parce que la direction n’a absolument pas évalué le risque de perte de compétences individuelles et collectives.

Les données sont là : les salariés préfèrent des entreprises plus petites, moins procédurières et permettant plus de télétravail. Jusqu’ici, beaucoup d’entre nous acceptaient ces contraintes parce qu’elles étaient compensées par un salaire nettement supérieur et des avantages sociaux exceptionnels. Aujourd’hui, il n’est pas rare qu’une PME propose le même salaire que Thales, et force est de reconnaitre que nos avantages sociaux se sont dégradés.

Les solutions CGT: recruter les intérimaires et les prestataires qui le souhaitent, investir dans un vrai nouveau site, une salle de sport, augmenter les salaires, réduire le temps de travail… En bref, refaire de Thales cette entreprise que tout le monde voulait rejoindre et dont personne ne démissionnait.

Organisation du travail.

La COVID a accéléré la transformation du travail : salariés sans bureau fixe (flex-office), télétravail forcé, open-spaces « modulables » sont autant de moyens d’économiser de l’espace et de rentabiliser chaque mètre carré. Notre principale inquiétude vient du bâtiment S. Il s’agit d’un open space pilote où aucun bureau n’est attribué. Plusieurs salariés se plaignent déjà du bruit, impossible à supporter sans porter un casque en permanence.

Pour la CGT, si ces nouvelles organisations peuvent convenir à certaines personnes, elles doivent être construites par les salariés, via les instances. Si elles sont généralisées sur le nouveau site, beaucoup de salariés vont en souffrir.

Activités Sociales et Culturelles.

La CGT est et sera toujours attentive à ce que l’argent du CSE, et donc le budget de chaque commission, soit investi dans l’économie locale, sociale et solidaire. De par notre position minoritaire depuis 3 ans (1 siège par commission), nous avons suivi et contrôlé l’action de chaque commission pour encourager les initiatives éthiques et écologiques et pour prévenir des dépenses inconsidérées à destination de prestataires pour le moins discutables.

Si nos propositions n’ont pas toujours été entendues, elles sont toujours élaborées avec tous les adhérents CGT et dans l’intérêt des salariés et de la société. Aucun élu ou mandaté CGT ne décide seul de ce qu’il propose en commission. Grâce à nous, vous pouvez désormais vous tourner vers Tourisme et Loisirs en plus de Cézam pour leurs offres de séjours et spectacles éthiques et solidaires. Via la commission sociale, nous avons été à l’initiative du financement par le CSE des chèques CESU.

Voter CGT, c’est voter pour des salariés qui se battent pour travailler dignement et durablement, protégés des ambitions court-termistes de nos dirigeants.

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