Dès le 14 novembre, vous pourrez voter CGT aux élections professionnelles. Au-delà d’élire un adhérent CGT au CSE de l’établissement de Cholet, votre vote nous donnera aussi plus de représentativité, et donc d’influence, au niveau du groupe. Dans ce tract, on vous parle de nos idées et de nos actions pilotées par la coordination CGT Thales.
Stratégie, réindustrialisation : la CGT construit
Moirans et Pont-Audemer : Deux sites que la direction se serait empressée de vendre, tout comme elle vend GTS, au motif qu’ils n’étaient plus « assez » profitables. Mais ça, c’était sans compter sur la CGT. Quand d’autres syndicats considèrent que la stratégie n’est que l’affaire de la direction, nous n’hésitons pas à nous mobiliser, proposer de contre-projets et peser de tout notre poids pour sortir du piège de la rentabilité à court-terme.
Commençons par le site de Moirans. Tout commence il y a 10 ans, en 2012, quand Thales décide d’abandonner la filière du médical. Grève et manifestations s’en suivent, et la direction finit par revenir sur sa décision : mais la CGT ne s’arrête pas là. S’entourant d’experts venant de STMicroelectronics, du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), de médecins et d’experts, nos militants ont construit un projet industriel qui assure l’avenir de ce site, et ancre l’activité médicale comme un élément essentiel de la stratégie du groupe.
A Pont-Audemer, la direction avait prévu de diviser par deux l’effectif, passant de 300 à 150 salariés. Là encore, la CGT, en plus des mobilisations, a contraint la direction à considérer des contre-propositions crédibles, établies avec l’aide de salariés de la FAPT (Fédération des salariés du secteur des Activités Postales et de Télécommunications). En avril dernier, la direction a acté la réindustrialisation du site par la production de cartes PCBA, SIM et SMD, conservant ainsi les 300 salariés.
Cette année, nous avons également milité contre la vente de GTS (Ground Transportation Systems), au motif que celle-ci n’est pas assez profitable (seulement 3% !). Par cette opération, Hitachi récupère des projets et des brevets pérennes, et bien-sûr des salariés compétents dans une filiale ô combien importante à long-terme pour notre économie, celle des transports collectifs.
Lors des grands incendies de cet été, nous avons contacté l’Office National des Forêts pour connaître leurs besoins en termes de nouvelles technologies et ainsi utiliser nos solutions dans la lutte contre les feux de forêt qui devraient être de plus en plus nombreux avec le réchauffement climatique.
Comme vous pouvez le constater, les filières d’avenir ne manquent pas et, pour nous, la guerre n’en est pas une. Alléchés par des profits à court-terme et poussés par les actionnaires, nos dirigeants préfèrent vendre des pans entiers de l’entreprise, verser des dividendes toujours plus hauts et racheter des actions pour en faire monter le prix. Nous considérons que ces profits doivent être réinvestis dans une industrie locale, pérenne et durable : dans l’économie réelle plutôt que dans les marchés financiers.
Négociation temps de travail et dispositions sociales
Depuis l’année dernière, la direction négocie à marche forcée pour l’augmentation du temps de travail. Objectif : augmenter la référence du forfait-jours en la passant de 210 à 215 jours par an ! Pour faire passer la pilule, la mesure serait seulement « proposée » aux salariés déjà présents, mais imposée aux nouveaux arrivants. Voilà qui va certainement améliorer nos problèmes de recrutement.
La direction utilise comme levier les mesures perdues avec la fin de l’accord Emploi/Croissance. Cet accord, arrivé à échéance au 31 mars 2022, garantissait des droits à tous les salariés : aide au rachat de trimestres de retraites, cotisation base temps plein, compensation de la pénibilité, mesures pour les alternants… Pour ne pas pénaliser les salariés qui en bénéficiaient, la CGT a proposé d’intégrer ces mesures dans l’accord sur les dispositions sociales, ou de proroger l’accord Emploi/Croissance, mais la direction a refusé. Pourquoi se priver d’un levier bien utile pour contraindre les salariés à accepter une augmentation de temps de travail ?
Derrière la question du temps de travail se cache bien évidemment celle de la charge de travail. Force est de constater que celle-ci, individuelle ou collective, est très mal évaluée à Thales. Nous vous rappelons par exemple que le temps de connexion des salariés à leur poste de travail n’est même pas mesuré. Nous ne parlons pas là de fliquer les salariés, mais simplement d’alerter la direction et les instances quand des salariés dépassent des seuils de connexion dangereux pour leur équilibre vie pro/vie perso, ou même pour leur santé ! Après tout, ce genre de contrôle existe déjà pour les journées de plus 10h sur certains sites, ou même les départs après 19h30…
Quoi qu’il advienne, la CGT refusera de signer un accord régressif. Nous continuerons de porter notre projet d’accord pour un meilleur équilibre de vie, une meilleure évaluation de la charge réelle de travail, et pour permettre à chacun de s’épanouir au travail et de libérer du temps pour l’Humain et la planète.
Application de la nouvelle convention collective
Nous vous en avons déjà beaucoup parlé : notre future convention collective régressive a été signée par la CFDT, la CFE-CGC et FO. Elle s’appliquera pleinement dès janvier 2024, et même 2023 pour la partie santé/prévoyance.
Cela dit, la lutte n’est pas terminée ! Il nous faut désormais négocier les conditions d’application de cette nouvelle convention collective. Un accord de méthode est en cours de négociation, puis viendra la négociation pour un accord santé/prévoyance mieux-disant que la convention collective.
L’année prochaine, nous négocierons le nœud du problème : l’application de l’accord de classifications. Pour rappel, toutes nos classifications actuelles (de III.1 à V.3 pour les mensuels, des positions 1 à 3C pour les cadres) disparaitront pour une cotation emploi par emploi déterminant le salaire minimum et le statut (cadre ou non-cadre), et tous les droits qui y sont associés : prime d’ancienneté, arrêt maladie, départ à la retraite…
La CGT est le seul syndicat qui a correctement informé et mobilisé les salariés avant la signature de cette convention collective. Votez pour nous, et travaillez avec nous à l’élaboration d’accords mieux-disants pour les salariés Thales.
Voter CGT, c’est voter pour des négociateurs formés, des contre-projets construits collectivement dans l’intérêt durable des salariés et de l’information transparente.