BL1, BL2, BU3, BU4, BX5, temps de travail, salaires… Fini la trêve électorale !

  Les élections sont terminées, et le travail continue ! Dans cette information mensuelle, on vous parle des nouveaux préfabriqués de Cholet 1, des dates de construction de Cholet 2, des négociations de salaire et de temps de travail.

Quelles augmentations pour les salariés ?

               Le moins qu’on puisse dire, c’est que la direction est impatiente d’augmenter les salariés ! Enfin, le temps de travail des salariés. La direction du groupe a fait savoir aux organisations syndicales que le temps de la négociation collective (qui dure depuis plus d’un an) est terminé. Le texte est figé, et la direction est en tractation avec chacun des syndicats pour obtenir leur signature.

     

        

S’il est signé, le texte permettra aux salariés déjà en poste en forfait jour de sacrifier 5 jours de RTT (sur environ 15) pour passer d’une référence de 210 à 215 jours annuels, moyennant une augmentation de 5%. Cela dit, la question ne sera pas posée aux nouveaux arrivants ni aux salariés en mobilité groupe : ce sera 5 jours de RTT en moins directement ! On comprend mieux l’impatience de la direction, qui aurait bien voulu que tous les nouveaux arrivants dans le cadre de CONNECT travaillent 5 jours de plus que les autres sans avoir à leur demander…

               Il vous sera ensuite possible, annuellement, de diminuer votre nombre de jours jusqu’à 206 moyennant une diminution de salaire de 0,7% par jour, ou d’augmenter jusqu’à 217 avec une augmentation de 0,9% par jour. N’oublions pas cela dit que les salariés qui avaient été augmentés en passant de 210 à 214 jours dans le cadre de l’accord emploi/croissance se sont souvent vu raboter leur augmentation individuelle parce qu’ils avaient « déjà été augmentés ».

               Lors de ces négociations, la direction a prouvé maintes et maintes fois qu’elle n’avait que faire de la santé ou même des droits des salariés. En mars dernier, quand l’accord emploi/croissance est arrivé à échéance, elle a délibérément pris en otage les dispositions sociales qu’il contenait pour menacer de ne pas les rétablir sans signature de l’accord temps de travail… Officiellement, il n’est plus possible de racheter des trimestres pour la retraite et la direction ne prend plus en charge à 100% les cotisations des salariés à temps partiel.

De plus, la direction refuse toujours de contrôler le temps de télétravail de salariés, les laissant ainsi sans protection s’ils sont contraints de travailler le soir ou le week-end pour atteindre leurs objectifs… Elle refuse également d’appliquer un quota maximum d’heures supplémentaires de 94h annuelles pour les mensuels ou de mettre en place un report automatique de mails pour respecter le droit à la déconnexion.

Pour la CGT, toute augmentation du temps de travail est à rebours du progrès social. A mesure que notre productivité augmente, nous devrions augmenter les salaires, réduire le temps de travail ou avancer l’âge de la retraite. Or, voilà bien 20 ans que le PIB augmente mais que les salaires stagnent (à euro constant), que le temps de travail stagne voire augmente et que l’âge de la retraite recule… Les fruits de la croissance reviennent toujours aux mêmes ! Ici, nos salariés sont d’ores et déjà surchargés, nous peinons à recruter au rythme des prises de commandes et ce n’est pas la perspective de 10 RTT au lieu de 15 qui motivera les nouveaux arrivants.

Cholet 1 et 2 : la folie des modulaires.

            Notre vieux site devient bien petit pour les 1800 salariés qui y travaillent quotidiennement… Il faudrait pousser les murs ! Et c’est ce que la direction va faire. Littéralement.

            Après BL1 et BL2 (entre les bâtiment K et L, sur la place de la ferme), le nouveau bâtiment BU3 est en cours d’aménagement, le BU4 n’est pas encore construit… Et c’est déjà insuffisant ! Un nouveau projet est en cours de validation : le bâtiment BX5. Et comme il n’y a plus de place dans le périmètre sécurisé, il faudra repousser les clôtures. L’hypothèse retenue pour le moment serait de le placer entre les bâtiments M (ligne cartes) et le bâtiment N (en dehors des clôtures) en écrasant une partie des places de parking pour les équipes d’après-midi. Il faudra racheter du barbelé.

Vivement le nouveau site ! Pour le moment, le terrain n’est pas officiellement acheté. Le permis est déposé, la société de construction choisie, mais la période de purge des recours n’est pas terminée. Au cas où un recours serait déposé, la signature devant notaire n’aura lieu qu’à la mi-Janvier. Les travaux commenceraient immédiatement pour se terminer à l’automne 2024… Optimiste, me direz-vous.

En attendant, il nous faudra travailler sur l’aménagement intérieur de nos futurs bâtiments. Certains managers ont eu en main des pré-projets de plans, avant les instances représentatives du personnel. Les inquiétudes quant au manque de place se font déjà sentir, mais la direction se veut rassurante : un aménagement innovant et le Smartworking régleront tous nos problèmes. Ça reste à voir.

Vous avez voté pour nous ? Syndiquez-vous !

Les élections de 2022 ont rétabli l’équilibre dans la force. La CGT progresse de plus de 10 points par rapport à 2019 ! Près d’un quart des votants ont voté CGT. Pour nous, ça veut dire plus de moyens pour vous représenter, et plus de mandats pour nos adhérents. La CGT aura des membres dans toutes les commissions du CSE, deux sièges à la CSSCT et, pour la première fois, des élus cadres titulaires au CSE.

Si vous avez voté pour nous, c’est le moment de vous syndiquer ! Nos adhérents sont régulièrement consultés pour apporter leurs idées, valider nos actions et nos propositions et débattre du fonctionnement de l’entreprise. Plus nous aurons de syndiqués, plus nos propositions seront représentatives des salariés.

Au niveau SIX, nous réalisons 12% des voix! Nous avons une élue titulaire à Cristal, et un tiers du site de Brive a voté CGT. Après 7 ans sans pouvoir négocier avec la direction de SIX, nous pourrons à nouveau défendre nos revendications devant la direction.

Et les salaires alors ?

            La note de cadrage du groupe est tombée. Pour le moment, comme avant la crise COVID, aucun pourcentage n’est annoncé. Par contre, la « sélectivité modérée » s’est installée durablement. Les négociations dans les sociétés vont commencer, et nous verrons alors quelle « limite » la direction financière du groupe a communiqué à la direction de SIX. Espérons qu’elle soit au-dessus de 10% !

Vous voulez peser dans les négociations ? Choisir votre bureau sur le nouveau site ? Etre augmenté autant que nos actionnaires ? Rétablir l’équilibre dans le rapport de force ? Syndiquez-vous. En tout cas pour nous, vous informer, c’est le minimum syndical.

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