L’accord cadre Thales, signé le 24 avril 2015 pour 3 ans, arrive à terme. Bien des choses ont changé depuis et il s’agissait pour la CGT d’obtenir un nouvel accord qui permette de répondre aux aspirations des salariés tout en s’assurant qu’il ne déstructure pas les collectifs de travail.
Les entreprises encouragent cette forme d’organisation car elle amène une augmentation de la productivité des salariés. Bien que le télétravail soit plébiscité par ceux qui le pratiquent (plus de 60% de ceux qui en bénéficient en sont très satisfait selon une étude de Malakoff Médéric), une majorité de salariés s’inquiète du risque que cette modalité de travail fait peser sur le collectif de travail ainsi que sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Fort de ce constat, la CGT a été force de propositions et a porté dans la négociation un projet qui répond aux attentes des salariés, permettant en particulier de supprimer les temps de trajet, d’être plus efficace et de mieux concilier vie professionnelle et vie privée, tout en les protégeant des effets négatifs que cette organisation du travail pourrait induire.
Le résultat est un accord équilibré que la CGT va faire vivre avec les salariés dans toutes les sociétés du Groupe et ceci en s’appuyant sur les retours d’expérience.
Cet accord introduit :
- De la souplesse : le nouvel accord permet un choix entre les jours de télétravail fixes et un nombre mensuel de jours de télétravail à placer au fur et à mesure, en accord avec la hiérarchie.
- La prise en compte des contraintes : une réserve de dix jours maximum par an permettra à tout salarié équipé du matériel nécessaire de se mettre en télétravail en accord avec sa hiérarchie, en cas de situation particulière.
- La disparition des quotas maximum de télétravailleurs par entreprise.
Cet accord est basé sur la confiance entre le salarié et sa hiérarchie.
Pour autant, la CGT a fait introduire dans cet accord les nécessaires protections pour les salariés avec, par exemple :
- Un minimum de trois jours de présence hebdomadaire dans son établissement pour éviter l’isolement du télétravailleur et son exclusion du collectif de travail.
- Un suivi collectif du télétravail pour éviter le télétravail forcé.
- L’affirmation que le télétravail ne doit pas être utilisé pour pallier à un manque d’espace dans les bureaux ou un défaut d’organisation.
La délégation CGT regrette que la mise en place de moyens de contrôle des connexions n’ait pas été acceptée par la direction pour éviter des dérives, déjà fréquentes sur tous nos sites.