Une analyse du Fonds monétaire international (FMI) est passée quasiment inaperçue, et pourtant ces conclusions pourraient peut être vous faire changer d’image sur le rôle des syndicats… et pourquoi pas vous inciter même à nous rejoindre…
Dans cette étude, présentée en mars dernier, deux économistes issues de ce temple du libéralisme relèvent «l’existence d’un lien entre la baisse du taux de syndicalisation et l’augmentation de la part des revenus les plus élevés dans les pays avancés durant la période 1980-2010 », ou autrement dit plus les syndicats sont affaiblis, plus les inégalités sont grandes !
Comment expliquent-elles ce lien ?
«En réduisant l’influence des salariés sur les décisions des entreprises », l’affaiblissement des syndicats a permis d’« augmenter la part des revenus constitués par les rémunérations de la haute direction et des actionnaires ». C’est exactement ce que l’on appelle le cout du capital !
Quel est l’impact estimé ?
Selon ces économistes du FMI, «une moitié environ» du creusement des inégalités que les libéraux préfèrent traditionnellement attribuer à des facteurs impersonnels (mondialisation, technologies, etc.) découlerait du déclin des organisations de salariés, des syndicats.
Doit-on s’en étonner?
Quand le syndicalisme, point d’appui historique de la plupart des avancées émancipatrices, s’efface, tout se dégrade, tout se déplace. Son anémie ne peut qu’aiguiser l’appétit des détenteurs du capital. Et son absence, libérer une place qu’envahissent aussitôt l’extrême droite et l’intégrisme religieux, s’employant l’une comme l’autre à diviser des groupes sociaux dont l’intérêt serait de se montrer solidaires.
Et maintenant que peut-on faire ?
Et bien, il est clair maintenant que renforcer les organisations syndicales, représentant l’intérêt des salariés, permet de lutter efficacement contre les inégalités….Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire: Syndiquez-vous, rejoignez-nous !