Ne faudrait-il pas nous fâcher un peu ?

Cette année, nous touchons à la fois de l’intéressement et de la participation, mais ce n’est pas réellement une bonne nouvelle ! Aux termes de calculs « savants » pour l’intéressement et d’une construction « judicieuse » du bilan comptable, la direction a moins de profits « à partager » avec le personnel. 

Les actionnaires eux n’ont pas ce problème : + 12% pour leurs dividendes. Par contre, cela oblige la direction à ouvrir des négociations sur la fameuse prime Sarkozy. 

  • La direction du groupe, saisie d’une demande de négociation par l’ensemble des organisations syndicales, ouvre la négociation le 17 juin.
  • Les salariés de Thales vont donc avoir l’occasion de faire une expérience intéressante et, pourquoi pas, une occasion de se faire entendre.

Après l’annonce gouvernementale sur les allocations familiales, nous pourrions à juste titre être tentés par l’ironie : « Quitte à faire partie des 12% de ménages les plus riches, autant exiger une forte prime pour conserver ce standing si enviable ». Mais la question salariale est bien trop sérieuse pour que la CGT vous invite à une telle attitude !

Si les ménages gagnant plus de 5000 € par mois font partie des catégories privilégiées, alors nous avons un vrai problème de salaires en France !

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Avec la crise, l’accroissement des inégalités est devenu le débat « tarte à la crème ». Jamais les réalités salariales ne sont examinées sur le fond. Le salaire médian s’élève à 1675€ bruts mensuels (50% des Français gagnent moins, 50% plus).

10% des salariés les moins bien payés touchent un salaire net mensuel de 1142€.

Les 10% de salariés les mieux rémunérés disposent, eux, de plus de 3317€.

Les 1% les mieux payés, plus de 7654€ nets mensuels. [le parisien – 13 mars 2013].

Selon une étude 2010 de l’Insee, 0,01% de la population, les plus aisés, perçoit entre 688 000€ et 13 millions € par an soit 700 fois le revenu médian. Cela concerne 5800 personnes.

 

LES SALAIRES SONT MASSIVMENT CONCENTRES DANS UNE ECHELLE SALARIALE DE 1 A 3

D’où l’appel récurrent de la CGT à reconstruire les grilles de classifications ! Sachons mettre en perspective cette réalité nationale avec ce qui est nécessaire et légitime à Thales Gennevilliers.

 

REALITE SALARIALE DE L’ETABLISSEMENT DE GENNEVILLIERS

La CGT considère qu’une hiérarchie salariale équitable et légitime doit aller de 1 à 5.

Cela signifie des salaires jusqu’à 7160 € bruts, pour 35 heures, (85920 € annuels) sur la base du SMIC 2013 (1432 € bruts mensuels) dont chacun mesure l’insuffisance notoire.

Analysons sereinement la situation sur l’établissement !

  • En 2012, Seuls 138 IIIC et une trentaine de IIIB dépassaient ces 85920 € annuels de salaire de base (5%  du personnel de Gennevilliers).
  • En 2012, 2700 salariés de l’établissement (85% du personnel) avaient un salaire de base inférieur à 73000€ annuels, soit 6083€ mensuels, environ 4,25 fois le SMIC 2013 (4.35 fois le SMIC 2012) !
  • Une enquête de l’Insee parue en septembre donne d’autres indications intéressantes !

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Depuis la crise : Les 5% des ménages les plus riches sont les seuls à avoir vu progresser leur revenu disponible !

1996 – 2010 : Les salariés de Gennevilliers font partie des salariés qui ont vu leur revenu disponible par ménage le moins progresser.

2012 – 2013 : Les augmentations de dividendes des 2 dernières années à Thales (+50, puis +12%) et les mesures gouvernementales confortent ces tendances !

Il est donc légitime que toute augmentation de la pression fiscale ou toute remise en cause de prestations sociales soient critiquées par les salariés de Thales Gennevilliers, d’autant que la fiscalité actuelle aurait pour le moins besoin d’une amélioration de sa progressivité.

Exiger une conséquente prime de partage des profits à Gennevilliers et dans les autres Thales est socialement et économiquement juste ! 

Mais une prime ne réglera pas le fond du problème. Même la nécessaire réforme fiscale, qu’appelle de ses vœux la CGT, ne saurait y parvenir. La question des inégalités, qui est aussi celles de la sortie de crise, du financement de notre protection sociale et du déficit public, se joue fondamentalement à travers la hiérarchie des salaires, des qualifications et le niveau du salaire minimum.

  • Le retour à la vraie justice sociale passe par la reconstruction des grilles de classifications.
  • Quelle que soit notre qualification, nous gagnerons tous à travailler à leur reconquête.

                                                                                                                                                  

Dans les prochains jours vous aurez sans doute l’occasion de rencontrer la CGT.

  • Faites-nous connaitre le niveau de la prime de partage des profits que vous considérez légitime.
  • Engageons le débat sur la grille de salaires de l’établissement.
  • Réfléchissons à quelles initiatives prendre dans les prochaines semaines.

Qualification _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Age _ _ _ _ _

Ancienneté  _ _ _ _ _ _

Homme  Ο       Femme  Ο

Niveau de prime souhaité ?

Autres revendications salariales ?

A quelle(s) action(s) être-vous prêt à participer pour la prime ou les salaires ?

Par rapport aux mesures gouvernementales sur les allocations familiales ?

A retourner à un syndiqué ou à un délégué CGT ou par mail à tcs.gennevilliers.cgtthales@gmail.com

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