ANNONCE DU PROJET DE TRANSFERT DE LA GUERRE ÉLECTRONIQUE A CHOLET
Lors du CCE du 29 février 2016, la direction a annoncé son projet de regroupement de toute l’activité de guerre électronique RCP/TAP/EWR sur le site de Cholet.
Aujourd’hui 82 salariés sont à Cholet et 79 à Gennevilliers ; à terme tous les postes de travail seront à Cholet.
Cela pose différents problèmes :
- Parmi les salariés concernés, qui va suivre et dans quelles conditions (pour eux, leur famille, leur logement …), qui ne va pas suivre (quel reclassement, où, sur quelle activité et quel métier …).
- Pourquoi transférer une activité « historique » de Gennevilliers ? Puisque CONTACT est en croissance, qu’elle soit envisagée sans pousser dehors la guerre électronique. Pour rappel, lors du transfert de Colombes à Gennevilliers, en réponse aux interrogations des salariés et des organisations syndicales sur la taille du site, la direction déclarait que la croissance ne se ferait pas à Cristal !!!
- Quelle est la pérennité de l’activité RCP/TAP/EWR au sein de TCS ; si on la transfère à Cholet, cela signifie-t-il qu’elle est non stratégique
LE SUJET N’EST DÉCIDÉMENT PAS NOUVEAU
La CGT a déjà abordé ce sujet dans un tract en décembre 2015. Les grandes lignes traitées étaient les suivantes :
« Charges de Travail / Surfaces, la direction doit assumer ses choix, les salariés n’ont pas à trinquer
- Le sujet n’est pas nouveau
- Honorer des contrats demande des moyens
- Conséquences à Cristal
- Edifier un nouveau bâtiment : outre que cela demande du temps, le siège du groupe Thalès met son véto car la « facture » immobilière ne doit pas augmenter – ah AMBITION BOOST !
- Louer des surfaces proches : possible même si cela ternit l’image du beau campus CRISTAL, neuf, moderne et modulable censé supplanter la disparité des bâtiments et la gestion anarchique connues à Colombes …
- Assouplir la vocation des sites en démarrant les nouveaux projets dans d’autres sites et en y recrutant plus qu’à Gennevilliers.
Transférer les projets actuels aurait un impact social à proscrire car cela signifie muter des dizaines voire des centaines de personnes. Sans compter qu’il faut que les autres sites aient la capacité de les accueillir.
C’est sans doute vrai pour Lambersart mais Vélizy et Cholet sont saturés ou presque.
C’est possible à Brétigny mais la direction a sans doute autre chose en tête puisque 2 bâtiments ont été rendus à leur propriétaire ; la 2e Gestion Active de l’Emploi en cours conduit à de nouvelles suppressions de postes.
Brive serait peut-être trop éloigné de Paris et des clients décideurs.
- Changer nos modes de fonctionnement en accentuant le recours au télétravail et en modifiant les règles actuelles d’attribution des bureaux (1 personne = 1 place), aller jusqu’à travailler en 2X8. Ces solutions ne semblent pas adapter aux activités de notre site et auraient l’inconvénient majeur d’éclater le travail en équipe. »
Consultez le tract CGT de décembre 2015 sur notre site
LA CGT VISIONNAIRE ?
La CGT n’est pas visionnaire. En revanche, elle analyse les données fournies par la direction, elle réfléchit avec ses élus et militants en associant les salariés et un certain nombre d’évidences apparaissent.
Alors plutôt que s’opposer de façon idéologique au projet de la direction, la CGT vous propose d’élargir encore la réflexion avec les salariés de RCP/TAP/EWR, directement concernés, mais pas seulement … s’il y a peu de volontaires au transfert d’activité, la problématique des surfaces à Gennevilliers va continuer, donc d’autres activités seront à leur tour concernées !
Contrairement à l’image d’Epinal cultivée par la direction, la CGT n’est pas qu’un syndicat d’opposition, elle sait aussi structurer des contrepropositions industrielles.
LA VRAIE RAISON DU PROJET DE LA DIRECTION : les M2
La justification de la direction au transfert des 79 postes RCP/TAP/EWR vers Cholet est la recherche de synergie entre les développements et la production, une recherche d’économie pour garantir la rentabilité de l’activité …
Tout cela n’est qu’un habillage : il y a à peine quelques mois (CCE du 8 décembre 2015) la direction confirmait sa vocation des sites et aujourd’hui elle la balaie d’un revers de main …
La raison est beaucoup plus simple et terrible que cela : le groupe THALES s’oppose catégoriquement à tout investissement immobilier en région parisienne.
Donc à Gennevilliers, pas de bâtiment supplémentaires. Même à Cholet, puisque la direction logerait les nouveaux arrivant dans des Algécos !
Et elle ose encore nous parler de Qualité de Vie au Travail, d’actions pour lutter contre les Risques Psychosociaux !!!
Il est vrai que les dirigeants du groupe s’appliquent à eux-mêmes, ces « beaux » principes : le siège a été installé à La Défense dans des locaux plus petits que ceux occupés à Neuilly …
QUELLE CONFIANCE POUVONS-NOUS AVOIR EN NOS DIRIGEANTS ?
Si nous étions actionnaires (des actionnaires vivants des dividendes perçus et non de notre salaire à Thales), nous pourrions avoir confiance, les investissements sont contrôlés, la rentabilité à court terme aussi.
Comme nous sommes avant tout des salariés, nous devons nous interroger sur la volonté d’investir dans l’avenir à moyen et long termes de TCS : politique de R&D, formation professionnelle, recrutement, stratégie commerciale … investissements matériels, logiciels et aussi immobilier. Car pour être en capacité de réaliser notre travail, nous devons en avoir les moyens !
SALARIES DE TCS : nous devons tous nous impliquer dans la stratégie industrielle de notre entreprise
Les 1ers échanges avec les salariés concernés montrent qu’il n’y a pas de volontaire. Nos 79 collègues devraient pouvoir se reclasser sur un autre poste à Gennevilliers car il y a plus de 100 postes à pourvoir.
En revanche que penser de la pérennité de l’activité guerre électronique dans TCS ?
Comment la partie à Cholet pourrait être rentable, avoir la taille critique, si les compétences de Gennevilliers disparaissent ? Les collègues d’EWR à Cholet sont inquiets sur l’avenir de leur activité.
Après les services informatiques et le service paye à TGS, après la sortie du site de Thales Freight Logistics, après PRS en 2015 vers Vélizy voici EWR. Il est à craindre que d’autres activités suivent le même sort si l’ensemble des salariés ne se mobilise pas : nous devons montrer à la direction que les salariés ont leur mot à dire dans les orientations stratégiques de l’entreprise.