N’attendons pas 2014 pour débattre salaire !
Rien ne remplace le salaire ! Nous sommes 90% des salariés du groupe à l’avoir définitivement compris. 8% des salariés seulement ont souscrit à l’actionnariat salarié ! Transformons cette lucidité en dynamique collective !
Classés dans la catégorie des « favorisés » depuis la réforme des allocations familiales, les salariés de Thales sont menacés d’une baisse de leur niveau de vie. Cela renvoie pour une part à la politique du précédent gouvernement. Son gel du barème des tranches d’impôt est ainsi une des causes de l’augmentation de nos impôts sur les revenus. L’autre part revient à celle du gouvernement actuel.
Au nom de la justice sociale, accepter l’inefficacité économique de l’austérité ?
Sous Sarkozy, les salariés ne faisant pas d’heures supplémentaires, payaient la défiscalisation de ceux qui en faisaient plus l’exonération des cotisations patronales (eh oui le manque de rentrées est compensé par la collectivité). La suppression de ce dispositif relève d’une volonté de retrouver un peu de justice sociale : l’impôt des salariés n’a pas à payer les salaires que ne veulent pas payer les employeurs et les impôts non payés sur les heures supplémentaires! Mais quand il le fait sans rompre avec l’austérité salariale, la faiblesse des salaires masquée quelque temps par cette défiscalisation, revient en pleine figure à ceux qui en ont bénéficié. Quand, de plus, la suppression de cette exonération ne fait pas baisser l’impôt, la justice annoncée n’est qu’à demi-réalisée. Reste l’injustice de la fiscalité. Reste l’inefficacité économique de l’austérité et des salaires trop bas.
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L’impôt est plus efficace, plus juste, quand il y a peu d’inégalités sociales !
La lutte contre les inégalités se joue d’abord au niveau de la fixation des salaires et du droit du travail ! L’impôt doit retrouver sa fonction première : faire participer chacun, proportionnellement à ses moyens, à la construction du vivre ensemble.
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Le rôle du salaire ne se résume pas à ce qu’en dit un bilan comptable !
Ses effets se prolongent au-delà ! Sans lui, ni création, ni circulation de richesses ! Le salaire est comme l’eau ! Il change de forme et circule sans fin. Coût ici, chiffre d’affaire là. En cela, il n’est pas un coût comme les autres. Il se recycle en permanence ! Il se consomme pour régénérer la vie économique. Sans lui pas ou très peu de vie.
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Il faut lever la terrible contradiction entre l’augmentation de l’efficacité productive que l’on sait générer par le travail socialisé et le refus du partage des richesses et de la réduction du temps de travail que prône le patronat.
Il n’y aura aucune issue positive sans acceptation d’un partage toujours plus grand des richesses au profit des salariés et des citoyens, sous forme de salaires, de cotisations sociales.
Voilà pourquoi la CGT est engagée dans la lutte pour une toute autre réforme des retraites et que nous en appelons dès à présent à ouvrir le débat sur les négociations salariales 2014.
Rejoignez-nous ! Le nombre est toujours une force.
La retraite à 60 ans, une idée neuve pour le salariat !
Le 18 septembre, le conseil des ministres officialisera le nouveau projet de réforme des retraites que débattra le parlement. Pour juger de ce projet de loi, voilà un point sur l’état actuel de l’évolution de vos droits suite aux réformes de ces dernières années.
En 1983, la retraite à 60 ans a été gagnée après plusieurs décennies de luttes sociales, avec droit à pension complète sur la base des 10 meilleures années et d’au moins 37,5 annuités de cotisation.
Les réformes précédentes ont engagé un processus de démantèlement de cette avancée sociale.
Pour la génération de 1947, il faut désormais 40 annuités. Le taux de remplacement est calculé sur les 24 meilleures années. En l’état, Les générations suivantes s’acheminent vers un départ au mieux à 62 ans pour 42 annuités de cotisation et un taux de remplacement qui sera calculé sur les 25 meilleures années.
Les réformes n’ont jamais été faites pour sauver les retraites mais pour nous faire travailler plus longtemps ou nous laisser finir notre carrière au chômage avec au final des pensions plus faibles !
L’enjeu de la nouvelle bataille sociale qui s’annonce est donc clair : laisser se poursuivre la lente dégradation des retraites ou se mobiliser, salariés de toutes générations, pour redonner du sens aux gains de productivité que développent les salariés. La retraite à 60 ans pour tous est possible ! Mais il faut aller à sa reconquête !
Vous êtes né |
Age légal de départ en retraite |
Trimestres cotisés pour obtenir une retraite à taux plein |
Nombre d’années pour le calcul de la pension du régime général |
Age assurant le taux plein |
En 1947 | 60 ans |
160 |
24 |
65 ans |
En 1948 | 60 ans |
161 |
25 |
65 ans |
En 1949 | 60 ans |
162 |
25 |
65 ans |
En 1950 | 60 ans |
163 |
25 |
65 ans |
1/01 au 30/06/1951 | 60 ans |
164 |
25 |
65 ans |
1/07 au 31/12/1951 | 60 ans et 4 mois |
165 |
25 |
65 ans et 4 mois |
En 1952 | 60 ans et 9 mois |
165 |
25 |
65 ans et 9 mois |
En 1953 | 61 ans et 2 mois |
166 |
25 |
66 ans et 2 mois |
En 1954 | 61 ans et 7 mois |
166 |
25 |
66 ans et 7 mois |
1955 | 62 ans |
166 |
25 |
67 ans |
1956 | 62 ans |
166 |
25 |
67 ans |
1957 | 62 ans |
166 |
25 |
67 ans |
1958 | 62 ans |
167 |
25 |
67 ans |
1959 | 62 ans |
167 |
25 |
67 ans |
1960 et après | 62 ans |
168 |
25 |
67 ans |
Si vous avez commencé à travailler tôt (avant 20 ans), vous êtes pour l’instant peut-être éligible à la retraite anticipée au titre des « carrières longues ».
Si vous êtes né(e) après le 1er janvier 1960, vous pourrez partir pour l’instant :
- à 58 ans à condition d’avoir commencé à travailler avant 16 ans, et de pouvoir justifier de huit trimestres cotisés (et non pas simplement validés) de plus que la durée d’assurance requise.
- à 60 ans, si vous avez commencé à travailler avant 20 ans, et si vous pouvez justifier d’un nombre de trimestres cotisés égal à la durée d’assurance requise.
Personnes nées avant le 1er janvier 1960
Le tableau ci-dessous donne, les droits actuels de départ légal et anticipé pour chaque génération entre 1951 et 1960
Année de naissance |
Age de départ possible |
trimestres cotisés |
Dont 4 ou 5 avant le 31 décembre des |
1953 |
58 ans 4 mois |
169 |
16 ans |
59 ans 8 mois |
165 |
17 ans |
|
60 ans |
165 |
20 ans |
|
1954 |
56 ans |
173 |
16 ans |
58 ans 8 mois |
169 |
16 ans |
|
60 ans |
165 |
20 ans |
|
1955 |
56 ans 4 mois |
174 |
16 ans |
59 ans |
170 |
16 ans |
|
60 ans |
166 |
20 ans |
|
1956 |
56 ans 8 mois |
174 |
16 ans |
59 ans 4 mois |
170 |
16 ans |
|
60 ans |
166 |
20 ans |
|
1957 |
57 ans |
174 |
16 ans |
59 ans 8 mois |
166 |
16 ans |
|
60 ans |
166 |
20 ans |
|
1958 |
57 ans 4 mois |
174 |
16 ans |
60 ans |
166 |
20 ans |
|
1959 |
57 ans 8 mois |
174 |
16 ans |
60 ans |
166 |
20 ans |
|
1960 et après |
58 ans |
174 |
16 ans |
60 ans |
166 |
20 ans |
Les enjeux principaux du projet qui se dessine
La poursuite de l’allongement des annuités à partir de 2020, pour à terme arriver à 43 annuités…
- De fait, la mort de la retraite à 60 ans !
- L’obligation des séniors à rester plus longtemps sur le marché du travail, en concurrence avec les jeunes générations
- Une baisse des pensions du fait de la quasi-impossibilité d’avoir des carrières complètes
Aujourd’hui 18 septembre 2013 a lieu un rassemblement devant l’Assemblée Nationale, dans la continuité du 10 septembre !
D’autres initiatives suivront auxquelles vous pourrez participer.
NAVETTES RER – CRISTAL
Revendiquées, négociées et obtenues à l’occasion du transfert de Colombes à Gennevilliers, les navettes ont pour objet de faciliter les déplacements des salariés venant à Gennevilliers en transports en commun (métro et RER) et de limiter l’allongement du temps de trajet le matin et le soir.
Mises en place depuis un an maintenant, elles rendent plus ou moins le service attendu. Ces navettes, avec leurs horaires et leurs parcours, ont notamment permis à la direction de refuser des contestations de salariés sur le décompte de leur allongement du temps de trajet …
Surprise : en juillet 2013 (pendant les vacances), la direction décide sans concertation avec les organisations syndicales ou le CHSCT de modifier les points d’arrêt de la navette RER Gennevilliers – CRISTAL.
Le trajet modifié par la direction pour aller du site CRISTAL vers la gare RER C a un impact non négligeable : des salariés usagers réguliers de ce nouveau trajet ont mesuré 18 feux tricolores au lieu de 4 ou 5 sur le trajet précédent. Comment peut-on garder un temps de parcours d’environ 10 à 12 minutes ?
La CGT rappelle que la fameuse « Qualité de Vie au Travail » dépend significativement du temps et des conditions de transport. Quand les temps de transport s’allongent du simple fait de décisions unilatérales de la direction (déménagement des sites, détérioration des dispositifs de transport, etc.) qui vit bien ? Qui vit bien son travail ?
La direction doit effectivement prendre soin de la sécurité et de la santé du personnel. Or tout allongement de la durée de transport est un facteur d’accroissement de fatigue physique et nerveuse.
La direction doit donc revoir sa copie ! La navette fait partie de la Qualité de Vie au Travail !
Un autre trajet améliorant les règles de sécurité, sans allonger le temps de navette, est envisageable entre la direction et les organisations syndicales, par exemple derrière la gare au niveau de la zone du bureau des Barbaniers. L’ensemble des organisations syndicales a exigé dans un courrier commun en juillet qu’une concertation s’ouvre au plus vite. La direction ne l’avait pas envisagé. La CGT invite les usagers de cette navette à se préparer à se mobiliser.
La CGT invite les salariés à refuser l’opposition
sécurité sur les trajets et réduction des temps de trajets
La CGT note que ce changement de trajet intervient au bout d’un an ! C’est à dire à la fin de la période, prévue dans l’accord, d’une possible révision de la prime de transfert du fait d’une mauvaise estimation de l’allongement du temps de trajet. Cela explique-t-il cette réaction aussi tardive de la direction sur un sujet effectivement important : les risques d’accidents de trajets ?
Ou pire : entend-t-elle amener les salariés à moins utiliser la navette pour en justifier à terme la suppression afin de réaliser de malsaines mais faciles économies sur la gestion des personnels et du site ?
Nous avons la confirmation que la direction est en relation avec les services publics des transports pour leur demander des « aménagements ». Mettre la RATP en priorité au service de Thales dans une zone qui regroupe bien d’autres entreprises ? Au détriment possible d’autres salariés qui paieraient eux aussi la suppression de la navette Thales.
Nous espérons que la décision de cet été de la direction ne relève d’aucune de ces hypothèses. La meilleure manière pour la direction de rassurer les salariés est qu’elle accepte de modifier rapidement le trajet actuel de la navette afin d’en réduire le temps.
A défaut d’avancées sur ce dossier, la CGT examinera avec les autres organisations syndicales comment permettre aux usagers de la navette et au-delà l’ensemble des salariés de faire entendre leurs exigences.
La CGT est signataire de l’accord sur les indemnités liées au transfert de Colombes à Gennevilliers. Il est évident que nous ne pouvons admettre que la direction prenne des mesures en contradiction avec cet accord.