Au mois de Mai, nous avons eu l’annonce de nouveaux travaux, de l’ouverture de la campagne participation et intéressement et une grosse dispute intersyndicale au sujet du spectacle de Noël. On vous parle de tout ça, mais aussi de l’heure d’info syndicale sur notre future convention collective (à la fin).
Cholet 1 : barrières pour le parking, zones fumeurs et toujours plus de préfas…
Cholet 1, ou vieux Cholet, ou l’Autre Thales (au choix), en a encore pour au moins 10 ans. Ce constat a été posé dès l’annonce du nouveau site en Novembre 2020, qui n’est jamais que le morceau du projet JADE que la direction immobilière du groupe a bien voulu valider dans son désir de déplacer les postes de Cristal vers Cholet. C’est moins cher, et ça permet du faire du gain sur la masse salariale.
Pour accueillir tous ces nouveaux postes (même si les salariés ne suivent pas), en attendant le nouveau site, il faut bien de la place ! Et comment fait-on de la place à moindre frais ? On monte des préfabriqués ! Thales est très certainement le meilleur client Cougnaud dans la région : Les bâtiments F2, K1, K2, AM, AF, BL1, BL2 et bientôt BU3 sont de leur cru. Ils sont tous destinés à être démontés un jour, quand on aura de la place dans de vrais bâtiments (sans fuite si possible) … Sauf que de mémoire de salarié, on n’a jamais démonté un modulaire à Thales. F2 par exemple, le modulaire des achats (en face de l’entrée côté Leclerc), est là depuis 10 ans. Sachant que le loyer payer par Thales rembourse la valeur du modulaire en 3 ans, nous l’avons déjà payé plus de 3 fois…
Pour BU3 cela dit, le nouveau préfabriqué que sera en face du bâtiment U et qui hébergera des équipes de TAP, HTE et ITS, toujours pas question d’acheter. A la place, Thales va louer un modulaire plus récent et « haut de gamme » que les derniers. De gros travaux sont nécessaires pour le raccorder à l’électricité et aux eaux usées. Espérons qu’ils soient mieux réalisés que pour le modulaire BL1, dont les toilettes du rez-de-chaussée ont explosé quand les salariés d’ITS se sont installés dans les étages…
La question de la place se pose également pour le parking. Toujours la même : comment faire de la place à moindre frais ? Plutôt que de monter un parking à étages modulaire, qui aurait permis à tout le monde de se garer plus près, la direction a fait le choix d’aménager le parking Dorel… Et pour régler le problème des voitures en double-file, ils vont installer des barrières d’accès au parking Ferrié, avec accès badge et feux tricolores. Les travaux étaient originellement prévus pour décembre 2021, ils seront à priori réalisés en Septembre 2022.
Un petit point bonus pour les fumeurs, qui se verront attribuer dès Septembre des petits arrêts de bus pour fumer à l’abri, en tout cas plus à l’abri que sur les lignes de production. Nous méritons un vrai nouveau site : Salubre, hors d’eau, hors d’air et pour tout le monde, même la production. Nous le méritions déjà il y a 10 ans d’ailleurs, mais il faut croire qu’il est plus urgent de racheter 800 millions d’euros d’actions…
PEG, PERECO, Amundi : Derrière la vitrine de la finance verte.
La campagne participation et intéressement 2022 est ouverte ! Il y a déjà un an, nous vous invitions à réfléchir avant de placer votre argent dans des fonds d’investissement privés, volatiles sans garantie. Si l’abondement de Thales peut paraître généreux, n’oublions pas qu’il pourrait être du salaire ! Au lieu de ça, la direction choisit de nous inciter à confier notre argent à Amundi.
Amundi n’est pas une société bienfaitrice. Certes, elle affiche des objectifs de « croissance verte » et de « zéro carbone » qui se traduisent dans sa gestion active des investissements… Mais n’oublions pas que la plus grande part des bénéfices d’un des plus gros actionnaires du CAC 40 vient des fonds gérés passivement, qui répliquent d’autres indices boursiers majeurs. Amundi investit donc massivement dans les énergies fossiles, l’industrie charbonnière et pétrolière.
Surtout, Amundi est le premier actionnaire de Total, détenant 12 milliards d’euros d’action de la société qui prévoit la construction d’un oléoduc chauffé (50°C 24h/24) de plus de 1400 km, traversant plusieurs réserves naturelles et longeant le lac Victoria, la plus grande réserve d’eau douce d’Afrique dont dépendent plusieurs dizaines de milliers de personnes. Le projet EACOP a déjà provoqué l’expropriation de nombreux agriculteurs Ougandais dans le but d’extraire 6,5 milliards de barils de pétrole de leur sol, soit 2 mois de consommation mondiale.
Même conseil que l’année dernière : gardez votre argent, vous l’investirez mieux que les marchés.
Le père Noël est une ordure.
Le mois dernier, au cours d’une réunion de la commission jeunes, la CGT a été traitée de « Satan » et, en CSE, d’imposer ses « diktats idéologiques », « sans dialogue » et de « noyer l’intérêt général dans un magma politico-dogmatique ». Bon pour Satan, on pardonne. On est rouges après tout. Mais la déclaration publique en CSE nous intime à réagir, publiquement également.
L’origine de ce conflit ouvert est le refus majoritaire (et démocratique) du CSE d’accorder un budget de 75 000€ au seul poste du spectacle de Noël, soit 30 000€ de plus que l’année dernière et surtout 72 000€ de plus que toutes les années précédentes. Il faut dire que le modèle a changé : auparavant le spectacle était donné en salle Cousseau et les animations étaient organisées par des salariés. L’année dernière, avec les incertitudes liées au Covid, nous sommes passés à la location de salle et de prestations pour les animations et le traiteur. Mais pourquoi 75 000€ ? Pour garder en option la location d’une salle au Puy du Fou, soit 21 000€. Quand on dépense autant d’argent, il faut être vigilants quant aux destinataires. Or, le Puy du Fou ne détaille absolument pas ce tarif, ce qui suggère une marge conséquente. A titre d’exemple, La Meilleraie (salle municipale) demande 6000€ en détaillant chaque poste : chauffage, sécurité, salaires…
La CGT a aussi indiqué ne pas comprendre pourquoi le Puy du Fou était encore considéré comme une option. En plus d’être éloigné est de nécessiter autant de voitures individuelles que de familles, le parc est connu pour son modèle d’exploitation de bénévoles et de précaires, mais aussi pour les positionnements idéologiques de la fondation du Puy du Fou et de ses dirigeants, à l’extrême droite.
Après une réunion d’échange qui aurait permis un dialogue, mais où le secrétariat de la commission jeunes a choisi de se taire, le budget a été établi à 32 000€, ce qui est déjà énorme. La CFTC a voté contre ce budget en séance, accompagnant son vote d’une déclaration à charge. Le dialogue a triomphé.