Communiqué à la presse du 22 juin 2018

Les organisations syndicales CGT, CFDT et CFTC appellent les salariés de Thales Communications & Security de Cholet à faire une grève reconductible d’une demi-heure toutes les semaines, le vendredi de 14H45 à 15H15, jusqu’à l’obtention d’une prime de mission opérationnelle.

Depuis plus d’un an, les salariés, appuyés par les organisations syndicales, demandent une prime « de découchage »  (mission opérationnelle), qui fait suite à la décision brutale de la Direction du Groupe, de ne plus reconduire un forfait Journalier Thales à chaque nuitée passée en mission.

Cette décision fait suite à une demande de régularisation URSSAF. En conséquence, depuis juin 2017, les salariés partant en mission avec découché ne voient plus aucune compensation de leurs efforts professionnels et des contraintes personnelles que ces missions représentent :
-Génération de stress (du salarié face au client, réussite de la mission, gestion d’imprévus).
-Perte de qualité de vie de famille.
-Situation d’urgence familiale non gérable à distance.
-Risques supplémentaires sur la route (une des causes majeures de mortalité en France).
-Fatigue.
-Avance de frais liée à la non prise en compte de l’American Express.
-Moins de disponibilité pour les obligations personnelles. (Rendez-vous médecin, ophtalmo, dentiste, banque, école, associations, …).
-Frais de garde d’enfant.

Depuis juin 2017, les salariés dont la mission principale est d’intervenir chez les clients (déploiement, intégration, maintien en condition opérationnelle)  ont signifié à plusieurs reprises, leur mécontentement à la Direction locale, de la société et même du Groupe (pétitions, tracts).

La Direction de Cholet n’offre comme réponse, qu’elle n’a pas mandat pour négocier sur le sujet et qu’elle attend qu’il soit traité au niveau du Groupe, pour avoir une harmonisation des pratiques sociales entre les sociétés du Groupe. Dans le même temps, la Direction des ressources humaines du Groupe indiquait que les sociétés ou les établissements avaient toute latitude pour instaurer une disposition transitoire, en attendant une négociation Groupe, et finalement un accord Groupe. De plus, une négociation sur le même sujet a pu aboutir simplement pour les collègues de THALES LAS (systèmes aéroportés et avionique) en juillet 2017.

Cette négociation Groupe qui devait avoir lieu en juillet 2017, a été repoussée en novembre 2017,  puis en février 2018, et en mars 2018, mais à ce jour, aucune réunion n’a eu lieu sur le sujet. Vu que le calendrier des négociations est plein jusqu’à minimum septembre 2018, les négociateurs syndicaux du Groupe craignent qu’il faille attendre jusqu’en janvier 2019 pour l’application d’un nouvel  accord.

C’est bien une disposition transitoire que souhaitent les salariés. Au bout d’un an, ils considèrent que l’obtention de cette prime « de découchage » (de mission opérationnelle) devient une priorité. Surtout que des dispositions existent pour compenser les contraintes occasionnées par les astreintes, les 2×8 ou 3×8, mais plus rien pour les salariés contraints de partir en mission.

Toujours est-il que, dans ce contexte, les organisations syndicales doutent de plus en plus que le dialogue social, tant vanté à grands renforts de communication par le Groupe THALES, soit une réalité. Les organisations syndicales se posent même la question, si la Direction de l’établissement de Cholet a une autonomie sur quelque sujet que ce soit.

Ces éléments justifient de négocier rapidement un accord local transitionnel qui allouerait une prime par nuit découchée.

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