RISQUES PSYCHOSOCIAUX & SANTÉ des SALARIÉS à TCS Vélizy et Toulouse

TRACT INTERSYNDICAL CFDT, CFTC, CFE-CGC et CGT

On avance d’un pas et on recule de deux !

La prévention de la souffrance au travail a déjà fait l’objet de nombreuses démarches au sein de notre établissement et de TCS.

Quelques avancées ont été obtenues, notamment grâce à l’action continue de notre Groupe de Travail sur les Risques Psychosociaux, actif sur Vélizy depuis 2008. Ce Groupe est paritaire, avec des représentants du personnel, des représentants de la Direction et du Service Santé au Travail. Son action a permis notamment de trouver des solutions à certaines situations de souffrance et d’aborder une démarche de prévention qui s’est concrétisée par l’ouverture d’un poste d’animateur-préventeur à mi-temps au sein de ce Groupe. Cette mise en place a, par exemple, permis de réaliser in situ des vidéos de sensibilisation qui n’ont pas encore pu être projetées. Ceci pour l’avancée.

Le 22 mars, l’ensemble des managers de ITS/CSE/ISO à Toulouse, réunissait leurs équipes afin de leur annoncer une forte sous-charge de l’activité et la mise en place immédiate d’une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC). Puis des RRH ont ensuite contacté directement certains salariés afin de les motiver à « saisir des opportunités ». Malgré l’affichage du caractère soi-disant volontaire, la plupart ont compris que l’on cherchait à se débarrasser d’eux. Certains y laissent leur santé et sont ou seront en arrêt de travail, d’autres écœurés et démotivés.

Après des années de surcharge et de surinvestissement personnel, la chute est sévère pour les salariés de ITS/CSE/ISO.

Bien que les élus CE aient été prévenus de difficultés économiques de cette activité, mineures par rapport aux bons résultats de TCS, rien ne laissait présager une telle démarche, sans aucune information ni concertation avec les représentants des salariés. Pourtant, une concertation aurait peut-être permis de faire les choses nettement plus en douceur.

Non-assistance à personnes en danger

Le risque a été identifié formellement à plusieurs reprises comme l’un des plus élevés au sein de TCS : le plus choquant, c’est que cette approche a été vécue et pointée du doigt à de nombreuses reprises il n’y a pas si longtemps.

En 2015 notre établissement a vécu le drame de la disparition d’un de nos collègues. Les conclusions de l’expertise diligentée par le CHSCT sur ce drame ne laissent aucun doute sur le lien avec le travail. L’Inspection du Travail a adressé un courrier sur le sujet à la Direction de l’Établissement. Il met en exergue le peu d’efficacité des plans de préventions affichés en enjoignant la Direction de lui communiquer de nombreuses informations qu’elle a refusé jusque-là de transmettre, de définir et mettre en œuvre des plans d’action crédibles, détaillés, concrets et surtout efficaces. Nous observons, hélas !, que la Direction s’entête dans le déni et remet le couvert, avec son cortège de souffrances inutiles.

La situation de l’équipe ITS/CSE/ISO n’est bien entendue pas la seule connue actuellement au sein de l’établissement. Nous constatons toujours très fréquemment d’énormes différences entre charge de travail prescrite et charge réelle, dans l’indifférence de certains managers (plutôt N+2, 3 voire 4) qui en remettent une couche alors qu’ils savent pertinemment que des salariés ont déjà des difficultés et que certains souffrent. Par manque flagrant d’anticipation et en l’absence d’un nombre suffisant de compétences, nous assistons à des mouvements de spécialistes d’une équipe à une autre, multipliant ainsi les risques de mal être au travail, déjà trop élevés, et mettant en relief les projets réalisés uniquement dans l’urgence de répondre positivement à certains clients. Ces faits ont été dénoncés à de nombreuses reprises dans le passé. La Direction remet encore le couvert. Certains n’ont visiblement rien compris à cette fameuse GPEC dont on nous vante tant les mérites !

Autre reculade sur la projection des vidéos de prévention : la séance arrêtée conjointement de longue date à Vélizy le 12 avril a été annulée la veille au soir par la « Direction ». Le véritable auteur de cette décision absurde n’a pas souhaité s’identifier !

Pour nos Organisations Syndicales, il est plus que temps pour la Direction de faire preuve d’un peu plus de sincérité, de s’atteler à une véritable concertation qui seule, permet d’inverser la tendance en mettant en place une prévention efficace, plutôt que d’installer des vitrines (comme la communication sur la Qualité de Vie au Travail par exemple) dont l’efficacité est loin d’être démontrée.

Étant données les évolutions en cours et celles qu’on peut présager, nous pouvons tous être pris dans cette spirale et par la surchauffe, qu’elle provienne de changement d’organisations ou de méthodes (Agile …).

N’hésitez pas à vous rapprocher de vos Organisations Syndicales

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