5 décembre 2013: Utilisez le syndicalisme pour faire entendre votre voix de salarié

La rencontre entre les organisations syndicales représentatives de TCS et le DRH groupe, initialement prévue le 5 novembre, aura finalement lieu le 5 décembre. Ce report de date a au moins un intérêt : donner plus de temps aux salariés de Gennevilliers pour exprimer leurs exigences.

Le 29 octobre, la CGT a recueilli les premières expressions des salariés de l’établissement.

Les jeudi 14, 21 et 28 novembre,
les militants CGT seront présents au niveau 1 du bâtiment A
à l’heure du déjeuner pour poursuivre le recueil de vos expressions.

Le report d’un mois de cette réunion nous a rapprochés d’autant de l’ouverture des négociations annuelles obligatoires 2014.

Notre initiative vise donc à vous  permettre de faire coup double :

  • Faire sentir à la direction du groupe les attentes du personnel de Gennevilliers.
  • Commencer à construire les revendications salariales de 2014.

Les semaines passées ont vu le groupe amasser les contrats.

TCS n’est pas la filiale la moins bien lotie.

Le processus était d’ailleurs engagé de longue date.
Ainsi l’objectif de prise de commandes 2013 de TCS a été réévalué de + 18 % à fin septembre.

On peut ainsi exploser l’objectif initial et, en fin d’année,
entendre la direction se plaindre d’un retard de prises de commandes !

Pour le moins, à TCS, il y a de quoi regarder l’avenir avec confiance et de bonnes raisons pour faire valoir quelques exigences. Il ne s’agit pas de demander à être « récompensés » de notre travail, mais de construire les conditions sociales d’une réussite industrielle durable.

D’abord, il faut inverser certaines tendances !

  • Entre 2008 et 2012, TCS a perdu 9% de ses effectifs. Cette baisse concerne y compris la catégorie Ingénieurs cadres : – 5% (Source : rapport Syndex au comité de groupe). Cette période a vu par ailleurs un conflit salarial majeur : en cause, la dégradation des salaires d’embauches des jeunes diplômés, la non-reconnaissance des qualifications et le tassement de l’échelle hiérarchique.

Il s’agit aussi de créer de bonnes conditions sociales et de travail.  

Le développement d’une industrie forte passe par là !

  • Avez-vous les moyens de réellement bien travailler ?
  • Le travail est-il bien réparti ? Ne faut-il pas vous  libérer de certaines tâches ? Les effectifs, notamment coté techniciens et administratifs sont-il suffisants ?
  • Votre travail, votre engagement professionnel, votre qualification sont-ils reconnus ?
  • Vos perspectives de carrière sont-elles suffisantes ?
  • La transmission des savoir-faire et-elle suffisamment assurée ?
  • La tendance est-elle de mieux ou de moins bien vivre de votre travail ?
  • Les évolutions technologiques auxquelles nous œuvrons à TCS ont-elles les débouchés de progrès social et de reconstruction de l’industrie civile française qu’elles devraient pouvoir nourrir ?

Assez d’entendre le patronat et ses milliards de profits !
Place à la parole libre et indépendante des salariés

Il ne saurait y avoir de petits problèmes et encore moins de sujets tabous. La CGT vous propose de prendre l’offensive sur toutes les questions qui font votre vie au travail et donc votre vie tout court.
Le patronat semble avoir découvert la force des luttes « sociales », ou plutôt antisociales, voire antirépublicaines, cf. les mouvements tels que « les pigeons », « les plumés », l’agroalimentaire breton, « Yes Week-End » financé par les patrons…  Le gouvernement lui,  n’a pas besoin de se faire beaucoup tirer l’oreille pour répondre aux exigences de la rentabilité financière, comme si la préservation, voire l’augmentation des profits, faisaient l’amélioration des conditions économiques et sociales !

Le gouvernement considère que l’immense majorité des salariés dans un établissement comme le nôtre fait partie des privilégiés tandis que la direction est tellement consciente de cette « réalité » que depuis des années, elle fait pression sur nos salaries ! Etrange convergence …

Placés ainsi entre le marteau et l’enclume, les salariés de Thales Gennevilliers et bien d’autres  sont désormais soumis à d’étranges tentatives de récupération. Le syndicalisme pas plus que les salariés ne doivent se prêter à ce type de manipulation : l’indépendance syndicale et la liberté de conscience des salariés se jouent là !

  • A entendre certains, il nous faudrait par exemple oublier l’attitude patronale à l’égard de nos salaires, de nos emplois, restreindre nos revendications à « la baisse de la fiscalité ».
  • La droite, hier au gouvernement, nous invite aujourd’hui à nous solidariser avec le patronat contre l’impôt républicain. La CGT n’oublie pas que les entreprises n’en finissent plus d’avoir, depuis des années, des exonérations  multiples et variées au nom du dogme du coût du travail. Le vrai problème est que cela se poursuit sur la même voie quel que soit le gouvernement !
  • Au final, les salariés paient encore et encore ce que refuse de payer le patronat ! Il est donc essentiel de ne pas quitter le terrain des salaires ! Quant à la pression fiscale, le vrai sujet est celui d’une réforme fiscale pour renouer avec une vraie progressivité de l’impôt!
  • La CGT invite aussi à ne pas oublier « l’optimisation fiscale » des entreprises, sport patronal par excellence avec, en conséquence, un niveau d’imposition très bas des grands groupes – y compris parfois là où l’Etat est actionnaire.

Que dire enfin de ce patronat franco-européen se découvrant une vocation à devenir les fermiers généraux du XXIème siècle à l’occasion d’une étrange écotaxe !  Les salariés de TCS, notamment ceux de Vélizy, découvrent aujourd’hui sans doute avec stupeur, l’usage particulier qui est fait de leur travail. Le besoin légitime de financer le fluvial, le ferroutage ou le cabotage maritime et les autoroutes de la mer méritent mieux qu’une écotaxe privatisée. Allons plus loin : les impôts indirects, toujours payés par le consommateur final, sont par essence non progressifs et inégalitaires ! L’enjeu écologique ne doit pas être instrumentalisé pour justifier leur augmentation !

En prenant la parole à l’occasion du 5 décembre et dans la perspective des négociations salariales 2014, vous ferez entendre vos intérêts de salariés, en toute indépendance et en toute responsabilité.

Ce n’est pas tous les jours que les organisations syndicales peuvent directement faire écho de vos préoccupations et exigences
au DRH du groupe.
De plus, cela sera utile pour les négociations salariales 2014

Faisons entendre la voix des vrais créateurs de valeur économique ; la voix de ceux qui peuvent donner tout leur sens au travail et au développement scientifique et technique.

Les 14, 21 et 28 novembre, exprimons-nous à travers le formulaire. C’est ainsi que nous pouvons espérer mieux vivre de notre travail.

Retrouver ce tract ici




Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *